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Roger Forthoffer prend des notes sur tout… Il parle couramment et écrit le français, l’allemand et l’anglais, a des notions en italien et en espagnol et surtout il sait dessiner (langue universelle s’il en est) ce qui lui permet d’échanger aussi par croquis avec ses collègues de part le monde. Il s’appuie sur le règlement militaire et sur les comptes des achats de tissus pour reconstituer certains uniformes méconnus. Interprète, il nous traduit le langage des uniformes par ses planches.
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La gravure et la peinture des uniformes de l’Empire restent une des traditions alsaciennes. En effet de nombreux régiments étaient basés en Alsace, terre de frontière, donc terre de conquêtes. Lors de parades ou de mouvements de troupes, nombre de soldats furent ainsi croqués par des peintres sensibles à la beauté flamboyante de ces uniformes. Roger Forthoffer, alsacien de souche hérite de ces traditions. Il a dans sa généalogie plusieurs de ces artistes amateurs de «soldats de papier» et dès son plus jeune âge il attrape ce virus accumulant notes, croquis au crayon, à l’encre de chine ou à l’aquarelle de la collection de son grand-père Eugène et de l’un de ses aïeuls Jean-Nicolas contemporain de l’époque impériale. Son talent de dessinateur, d’aquarelliste et de peintre, de chercheur de la vérité uniformologique se déploie dans un moment tragique de l’histoire française quand, en 1940, à côté de sa casemate de la Ligne Maginot (dans les circonstances décrites page précédente) il découvre un manuscrit aquarellé de près de 200 feuillets que l’on connait maintenant sous le nom légendaire de «Manuscrit de Marckolsheim» (admirable carnet représentant des têtes de colonne de l’armée impériale, notamment et surtout des trompettes de cavalerie). Fasciné par cette œuvre remarquable «des couleurs de l’arc en ciel» comme il aimait à le dire, Roger Forthoffer entre en relation avec les plus grands artistes «uniformologiques» de son époque en France et en Allemagne : Pierre Benigni peintre militaire, le Commandant Eugène Louis Bucquoy (et ses collègues lors d’une enquête de gendarmerie dont le compte rendu est dans le Passepoil 1947, 27e Année n° 1 et 2), le Colonel Darbou, Herbert Knötel (fils du célèbre Richard Knötel) peintre de l’armée, Lucien Rousselot peintre de l’armée. Plus tard, avec le Lieutenant Colonel Pierre Carles (comme lui membre de La Sabretache), Wilhelm Hewig, le Colonel John Robert Elting et beaucoup d’autres de par le monde… RF échange avec chacun de ses nombreux correspondants une partie des éléments de sa découverte, croise les informations pour valider chaque dessin et complète ainsi un fond documentaire colossal sur l’épopée napoléonienne. Après Vingt deux ans de reconstitutions, de vérifications, de validations de chaque uniforme avec ses collègues, en 1962, il livre ses premières conclusions sous le titre : 1800-1814- Le Manuscrit de Marckolsheim- Têtes de Colonnes des Troupes à Cheval. Il édite ensuite ses «fiches
documentaires» des uniformes napoléoniens «Soldats du Temps
Jadis». Si dans certaines collections particulières j’ai pu voir
un résultat final très réussi pour l’ensemble de l’œuvre, en 2020
nombre de clients de RF sont décédés et en dépit de ses précautions
de nombreuses erreurs se retrouvent dans des planches vendues lors
de successions (couleurs inappropriées, erreurs d’applications). Le
collectionneur débutant est perdu, le plus aguerri s’en étonne. Dans
certains sites ou à l’intérieur d’ouvrages de luxe nous découvrons
ses dessins «déformés et inexacts». Des documents de recherches non
aboutis échangés par Roger Forthoffer lors de courriers entre
collègues chercheurs éclosent également dans des magazines pourtant
spécialisés en uniformes napoléoniens. Le premier volume de cette œuvre
authentique de Roger Forthoffer est donc entièrement consacré au
Manuscrit de Marckolsheim et à la résolution de l’énigme que
représenta jusqu’à aujourd’hui l’existence de ce magnifique album
constitué de 197 planches d’uniformes. Son fils Jean-Yves, septième
génération depuis l’époque impériale, a consacré plusieurs années de
sa vie aux innombrables archives de son père et à reconstituer ce
puzzle pièce par pièce, restituant les aquarelles originales, les
dessins de Roger Forthoffer et les peintures de Lucien Rousselot
ainsi que divers courriers de l’époque échangés avec ses pairs. Ce
qui lui permet d’établir une vérité définitive sur cette énigme et
de balayer toutes les erreurs commises ici ou là concernant ce
fameux manuscrit. Volume I Le Manuscrit découvert à Marckolsheim par Roger Forthoffer en 1940, Têtes de colonnes : Uniformes
Napoléoniens. - (Anniversaire 100 ans Roger Forthoffer (1920-1982)
En cinq volumes ; volume I). - ISBN 978-2-9571179-0-1
Le
manuscrit du Canonnier Hahlo 1807/08 soldats du temps jadis : fiches
documentaires Premier Empire. - (Anniversaire 100 ans Roger
Forthoffer (1920-1982) ; volume II). - ISBN 978-2-9571179-1-8 (br.)
Uniformes Napoléoniens. - (Anniversaire 100 ans Roger Forthoffer
(1920-1982) En cinq volumes ; volume III). - ISBN 978-2-9571179-2-5
Uniformes Napoléoniens. - (Anniversaire 100 ans Roger Forthoffer
(1920-1982) En cinq volumes ; volume IV). - ISBN 978-2-9571179-3-2
Nous restons à votre écoute, bonne lecture, Jean-Yves Forthoffer. ………………………..Merci Anne. |